mardi 20 janvier 2009

Petit conte

Petit exercice pour l'école. Suis content de voir que mon inspiration s'est pas envolée avec le temps...

Moon, soleil et autres étoiles...


Soudainement, un brouhaha infernal se fit entendre… Mais que se passait-il donc ?
Eloïse d’un geste vif écarta les rideaux. Elle ne remarqua rien tant elle était attirée par le bruit qui provenait de l’extérieur.
Tout aussi rapidement, elle ouvrit la fenêtre et là, le choc : il faisait encore sombre.
Ce n’était pas possible, elle ne venait pas de se coucher. Elle avait bien dormi toute une nuit entière. Alors comment expliquer cette obscurité ?
Son oreille se tendit et le vacarme, auparavant incompréhensible se transforma en un déferlement de mots de plus en plus distincts.
« On a volé le soleil, on a volé le soleil » hurlait la foule.
« On a volé le soleil ? » balbutia Eloïse. Son interrogation fut suivie d’un rire.
« Mais qu’est-ce donc que ces bêtises. On ne peut pas voler le soleil. Qui pourrait aller si haut pour le dérober ? »
Cependant, il était vrai qu’il y avait peu de lumière et en regardant plus attentivement vers le ciel, Eloïse se rendit compte que la lune était toujours là et qu’elle semblait affolée. On aurait dit qu’un liquide sortait abondamment de ses cratères.
Mais… Etait-elle en train de pleurer ?
Tout ça devenait complètement fou.
Le soleil enlevé, la lune qui pleurait.
Eloïse se dit qu’elle rêvait, que ce n’était pas possible. Elle se pinça la joue et poussa un petit cri étouffé.
Non, elle ne dormait pas. Ce qu’elle voyait se passait réellement.
Eloïse était partagée entre inquiétude et curiosité.
Elle enleva rapidement son pyjama, passa d’un geste machinal son gant de toilette sur son visage et enfila vite son jeans bleu foncé et son tee-shirt dora l’exploratrice. Elle fonça tête baissée vers la porte. Quelques minutes plus tard, elle était dehors.

Pendant ce temps, la population angoissée s’était rassemblée autour de la fontaine du village.
Rolibocq était, la plupart du temps, un hameau paisible où se coulaient des jours heureux.
On pouvait dire qu’ici, c’était tout à fait le contraire. Même madame Rouchon, habituellement nonchalante était tout en agitation.
Ses bras partaient dans tous les sens, ses yeux sortaient de leurs orbites et sa langue pendouillait tellement qu’on aurait cru qu’elle mesurait deux mètres.
Eloïse rejoignit l’assemblée et écouta attentivement monsieur Lupont, qui n’était autre que le maire.
Il était tellement ému que dans un premier temps, aucun son ne sortit de sa bouche. Il essayait pourtant péniblement de parler, mais rien ne se produisait.
Il s’empara d’un verre d’eau, bu d’un seul trait l’entièreté de son contenu et essaya une nouvelle fois.
Tout d’abord, on ne perçu qu’un petit cri aigüe. Ensuite, ces mots :
« Chers habitants de Rolibocq, j’ai appris par Magella, la princesse des étoiles que…
- Magella ! La reine des étoiles ! … Mais qu’est-ce qu’il raconte ce maire ?
Il est pas un peu dérangé. Depuis quand les étoiles parlent elles ?
- Oh, suis-je bête, je dois commencer par le début. Il y a très longtemps, sévissait sur terre, la bande de Kror, le méchant météorite. Il saccageait tout sur terre et obligeait les gens à vivre dans le noir. Les habitants sortaient à peine de chez eux et vivaient dans une peur constante jusqu’au jour où Meidre, un jeune chevalier, osa l’affronter. Il frappa tellement fort qu’il parvînt à envoyer Kror et sa bande, loin dans l’espace.
Le règne du chaos ayant pris fin, Meidre, désigna alors comme roi de la lumière, monsieur soleil et comme reine de la douce obscurité madame lune.
Tous deux étaient assistés dans leur tâche par Magella, la princesse des étoiles.
Je vous parle d’elle, parce que ce matin, enfin je suppose, je ne peux plus vraiment avoir de certitudes.
Donc, ce matin, Magella m’a appris que Kror, après des années de captivité, s’était échappé et que par vengeance, il avait enlevé monsieur Soleil. »
Eloïse trouvait cette histoire totalement hallucinante seulement elle était bien forcée vu les événements, d’y croire.
Elle ne comprenait pas pourquoi, à l’école, on ne lui avait pas dit la vérité.
Les météorites étaient-ils tous aussi méchants ? Voulaient-ils tous du mal aux hommes ?
Eloïse, inconsciemment, cria d’une voix haute : « Mais que faut-il faire ? Ne peut-on pas appeler de nouveau Meidre ? Il pourrait renvoyer d’un seul coup Kror dans l’espace comme il l’avait fait autrefois »
A cela, le maire répondit : « C’est bien plus compliqué que ça. En fait, Meidre, n’était pas un chevalier comme les autres. Ses parents étaient des météorites, et un jour sans que personnes ne puissent l’expliquer, la petite météorite s’est changé en chevalier. Et pour sauver l’humanité, il passa au dessus d’une loi très importante qui était qu’on ne pouvait pas faire de mal ou se rebeller contre les siens. Tout météorite qui ne respectait pas cette règle se répandait immédiatement en cendres. Bien que Méandre, ne fut plus une météorite, cela ne l’empêcha pas d’être réduit en cendres.
- Mais, c’est pourtant lui qui a donné leurs pouvoirs au soleil et à la lune ?
- Oui, et c’est bien la seule chose qu’il ait pu faire.
- Tout ça est sans espoir alors. Kror va revenir et reprendre le pouvoir réduisant la lune en esclave.
- J’en ai bien peur ma pe… »
Le maire n’eut pas le temps de terminer sa phrase, que des bruits semblables à d’épouvantables sons de trompette s’emparèrent des lieux.
On vit surgir quelque chose de très laid. Au départ, on distinguait très difficilement la forme. Plus l’objet se rapprochait, plus les cris augmentaient, s’intensifiaient pour devenir insoutenables. La population était en effrois.
C’est lorsque la chose atteignit le village que tout le monde eut la réponse à la question qu’il craignait tant.
C’était bien Kror. Bien qu’il ne ressemblât pas tout à fait à une météorite, le doute ne pouvait s’installer. Il se dégageait de ce monstre une telle froideur. Un amas de roche qui avait la faculté de bouger et, les habitants l’apprirent très vite, de parler.
C’est une voix glaçante qui sortit de la bouche de Kror. Bien qu’elle fût petite, qu’on la voyait à peine, le son qui en sortait était terrifiant.
« Tiens, tiens, me voilà donc revenu. Et cette fois, Meidre n’est plus là pour vous sauver. Vous êtes donc obligés de me servir et de répondre à toutes mes volontés ».
On n’entendait plus un bruit. Tout le monde sur la place était tétanisé.
Madame Rouchon, ne bougeait plus. Elle était même passée de la couleur rose vif au bleu.
Alors que s’annonçait dans le ciel, une pluie de météorites, Eloïse interrompit le silence et cria à Kror : « Tu ne me fais pas peur ».
Un rire machiavélique retentit suivit de ces mots : « En voilà, une petite fille bien téméraire ! Tu n’es pourtant pas un chevalier et encore moins une fille de météorite. Comment peux- tu t’imaginer un instant pouvoir me faire peur ? »
Bien que ses jambes se mirent à trembler, Eloïse fit un pas en avant, se mit à crier de toutes ses forces et tendit ses bras loin devant, en direction de Kror.
D’une petite voix mais pourtant emplie de franchise et courage, elle dit en direction du monstre rocailleux : « Je ne sais pas comment Meidre t’as vaincu, mais je sais que tu ne lui faisais pas peur, pas plus que tu ne me fais peur. Aussi petite que je sois, je ne t’autoriserai pas à semer la peur dans mon village. Je ne sais pas pourquoi mais je suis certaine d’être plus forte que toi ».
Aussitôt ces paroles prononcées, Kror se vu projeté dans l’espace, entraînant avec lui toute sa bande. Une fois de plus, ils avaient été vaincus.
Que s’était-il passé ? On resta longtemps sans réponse jusqu’au jour où, un soir d’été, le soleil se pencha plus que d’accoutumée et vint chuchoter à l’oreille de Eloïse, devenue vieille : « Tu sais mon enfant, tu avais en toi, la seule chose qui pouvait sauver le monde de l’infâme Kror. C’est une arme très puissante, et cette arme, tu la possédais depuis ta naissance. C’était un héritage de Meidre, qui avait reconnu en toi, sa digne dauphine.
Cette arme, c’est le courage… »

1 commentaire:

Ladypops a dit…

Comme c'est mignon... très naïf, on sent dans ce texte ton âme d'enfant...

Encore !!!